Avez-vous déjà pensé à lancer votre propre entreprise là où la royauté rencontre l’innovation ? Oui, je parle de l’Angleterre. Malgré ce chamboulement qu’est le Brexit, l’attrait du Royaume-Uni pour les entrepreneurs français demeure intact.
Un environnement fiscal séduisant et une communauté française prête à vous accueillir constituent des arguments de poids. Mais attention, bien que le décor soit planté, entrer en scène nécessite préparation et compréhension profondes des rouages britanniques. Explorons ensemble comment donner vie à votre projet d’entreprise outre-Manche.
Le choix du visa adéquat pour démarrer ?
L’étape préalable incontournable avant même de plonger dans l’enregistrement de votre société est l’obtention d’un visa approprié. Deux options prédominent pour les aspirants entrepreneurs : l’Innovator Visa et le Start Up Visa. Décryptons ces passeports vers votre avenir professionnel en Angleterre.
- L’Innovator Visa se destine particulièrement à ceux qui projettent une entreprise innovante avec une vision disruptive. Ce précieux sésame vous ouvre les portes du pays pour trois ans.
- Quant au Start Up Visa, il s’adresse aux entrepreneurs motivés souhaitant entreprendre sous le regard bienveillant d’organismes de soutien.
Dans les deux cas, un aval par un « Endorsement Body » demeure impératif pour valider le sérieux et l’innovation de votre projet.
Switch entre les visas : une flexibilité précieuse

Une fois posées les premières pierres de votre réussite entrepreneuriale, sachez que vous pourrez passer d’un visa à l’autre si nécessaire, en respectant certaines conditions. Une perspective encourageante pour diversifier ou développer votre activité selon les opportunités qui surgiront.
Quelle forme juridique choisir pour votre entreprise ?
Comme partout ailleurs, le cadre juridique de votre société influence sa capacité opérationnelle. Parmi les formules disponibles, nous trouvons les sociétés à responsabilité limitée (LLC), populaires grâce à leur simplicité, ainsi que les partenariats et autoentreprises. Chaque modèle porte son lot de responsabilités et d’avantages. Par exemple, une LLC offre une protection juridique solide, mais si vous souhaitez répartir les bénéfices avec des proches, un partenariat peut s’avérer plus adapté.
Nul besoin de paniquer sur les démarches : l’inscription de votre entreprise peut être actée en 24 heures, après avoir déboursé la somme modeste de 12 £ pour l’immatriculation. À partir de là, n’oubliez pas de vous inscrire comme redevable de l’impôt sur les sociétés via le site de la HM Revenue & Customs (HMRC).
Récapitulatif des différentes formes juridiques
Forme juridique | Capital minimum | Nombre minimum d’associés | Responsabilité | Particularités principales |
---|---|---|---|---|
Limited Company (LTD) | 1 £ | 1 | Limitée au montant investi | Structure la plus utilisée, rapide à créer, adaptée aux PME |
Public Limited Company (PLC) | 50 000 £ (25 % libérés) | 2 | Limitée au capital souscrit | Nécessaire pour une cotation en bourse, transparence accrue |
Limited Liability Partnership (LLP) | Aucun | 2 | Limitée pour chaque partenaire | Souplesse du partenariat avec protection juridique |
Sole Trader (Autoentrepreneur) | Aucun | 1 | Illimitée (personnelle) | Simplicité maximale, mais pas de séparation entre patrimoine perso et pro |
Branch (succursale) | N/A | N/A | Responsabilité portée par la maison-mère | Extension directe d’une société étrangère, obligations fiscales complètes |
Holding | Variable | 1 | Limitée ou illimitée selon la forme | Contrôle d’autres sociétés sans activité commerciale propre |
Comment se déroule l’enregistrement d’une entreprise en Angleterre ?
L’enregistrement d’une société au Royaume-Uni suit une procédure rapide et bien structurée. Il suffit de franchir six étapes, généralement finalisées en moins de 48 heures :
- Choisir la forme juridique adaptée (LTD, LLP, etc.)
- Désigner les administrateurs et déterminer l’actionnariat
- Définir l’adresse du siège social sur le territoire britannique
- Vérifier la disponibilité et la conformité du nom de la société
- Rédiger les statuts : memorandum et articles of association
- Soumettre l’ensemble à Companies House via le portail en ligne
Cette clarté procédurale reste un avantage majeur pour les entrepreneurs, y compris étrangers.
Attractions fiscales et trésorerie maligne
Soyez rassuré(e), la fiscalité anglaise peut effectivement rivaliser avec celle de votre domicile fiscal actuel. Tandis que l’impôt sur les sociétés en France plafonne à 25 %, la Corporate Tax britannique flirte avec les 19 %. Qui dit mieux ?
Quant à la gestion quotidienne, un compte professionnel en livres sterling pourrait faciliter votre parcours. Optez pour des transactions sans frais cachés et une conversion au taux interbancaire, ça vaut de l’or. Mention spéciale aux sociétés fournissant ce service avec en prime des fonctionnalités avancées telles que l’intégration logicielle ou le paiement de masse.
Employeur en Angleterre : responsabilités et obligations
Embaucher n’est pas une mince affaire, mais gérer cela en conformité vous évitera certains tracas épineux. Les salaires, l’assurance maladie ou les cotisations de retraite font partie intégrante du package employeur. Vous devrez payer des contributions sociales établies à 12 % pour tout salarié recevant moins de 4 190 £ par mois, et de 2 % au-delà.
Coup de projecteur sur la flexibilité professionnelle
Le marché du travail anglais se distingue par sa flexibilité. Un salarié avec un an d’ancienneté peut être licencié avec seulement une semaine de préavis, ce qui offre une grande réactivité selon plusieurs entrepreneurs expatriés.

Avant tout, souvenez-vous, le Brexit a redéfini nombre de règles afférentes aux travailleurs migrants : un projet d’entreprise limpide et solide sera crucial pour obtenir un visa de travail.
Porte d’entrée pour les activités françaises
Quelles peuvent être vos modalités d’action ? Discussions nombreuses autour des filiales restent d’actualité. Créer une branche en Angleterre constituera un engagement majeur tout en sauvegardant l’intégrité de votre maison-mère française en cas d’échec commercial.
Cela ne relègue cependant pas les autres solutions : ceux préférant voyager léger, verront leur chemin simplifié par une cessation d’activité en France précédant une création ex nihilo anglaise.
Questions fréquentes pour les fondateurs potentiels en Angleterre
Quels avantages fiscaux offre le système britannique pour les entrepreneurs ?
L’Angleterre propose une corporate tax à 19 %, significativement plus basse que certaines économies européennes, notamment celle de la France où elle atteint 25 %. De plus, des exonérations de taxes existent pour stimuler l’innovation et la recherche.
Une société anglaise peut-elle ne pas avoir de numéro de TVA ?
Oui. L’enregistrement à la TVA n’est obligatoire que si le chiffre d’affaires dépasse le seuil de 90 000 £ par an. En dessous de ce seuil, une entreprise peut opérer sans TVA, ce qui simplifie la gestion comptable.
Une adresse de domiciliation suffit-elle pour créer une société ?
Non. Depuis le durcissement des règles fiscales post-Brexit, les autorités exigent une présence effective. Une simple boîte aux lettres n’est plus suffisante pour obtenir certains enregistrements, comme le numéro de TVA.
Une société anglaise peut-elle ouvrir un compte bancaire hors du Royaume-Uni ?
Oui, mais cela dépend fortement des règles internes des banques choisies. Certaines néobanques européennes ou internationales acceptent les sociétés anglaises, surtout si le fondateur est non-résident.